Face à la crise dans le secteur de l'immobilier, le gouvernement dévoile, ce lundi, son plan pour faciliter l'accès au logement des Français. Car locataires comme propriétaires souffrent sur le marché de l'immobilier, alors que les taux d'intérêts s'envolent et que les prix baissent tandis que les matières premières viennent à manquer. Les Français sont ainsi de moins en moins nombreux à accéder à la propriété. Les biens à louer sont également de moins en moins nombreux, et donc plus chers.
Mais les 20 mesures issues du Conseil national de la refondation sur le logement (CNR) que doit présenter le gouvernement ce lundi sont déjà considérées comme très faibles. Au menu, assouplissement des conditions d'accès au crédit, prolongement du prêt à taux zéro (tout en excluant les maisons individuelles) et des moyens renforcés pour la rénovation énergétique. "Ce n’est pas en une fois que l’on résout l’intégralité de la politique du logement", se défend d'ores et déjà Matignon.
"Cela fait six ans que la macronie malmène les petits propriétaires", tacle Christophe Demerson, le président de l'UNPI (Union des propriétaires immobiliers) qui défend les 25 millions de propriétaires de France, dans "Les Grandes Gueules" ce lundi sur RMC et RMC Story. "Le logement est malmené depuis 40 ans par les gouvernements successifs qui voient les propriétaires comme une vache à lait".
"Cela va être une bombe sociale pour les propriétaires occupants et pour les propriétaires bailleurs, et ça va être mauvais pour les locataires aussi. On va aller vers une rentabilité négative et ça va être la galère. Quand on fait trop pour les locataires et qu'il n'y a plus de rentabilité, on sait qu'on va vers les soucis", assure-t-il.
Pour Christophe Demerson, l'interdiction des passoires thermiques, avec l'obligation de respecter un certain niveau de diagnostic de performance énergétique (DPE), fait du mal aux propriétaires. "Des gens qui ont fait des travaux récemment doivent les refaire pour être aux normes". Il assure avoir alerté Emmanuel Macron en personne: "Je lui ai envoyé des messages, je lui ai dit qu'il n'y aurait plus d'appartement à louer pour personne, il m'a répondu 'on va voir'. Et aujourd'hui, on voit qu'il n'y a rien qui bouge", se désespère-t-il.